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15/10/2014

Synode : comment doivent réagir les laïcs catholiques ?

Certainement pas en juges-arbitres !

 papa-francesco.jpg

 Ils devraient relire les propos du pape le 15 juin 2013 :


 

<< Dans la Salle Paul VI, devant des milliers de Romains engagés dans la vie diocésaine, le pape François a prêché pendant une demi-heure, debout, parfois grave et parfois blagueur, évoquant à de très nombreuses reprises la “gratuité“ de la “grâce“ de Dieu. Comme il le fait fréquemment, il a notamment invité les religieux et fidèles romains à “sortir“ de leurs communautés, à aller vers les pauvres et “là ou les hommes vivent et souffrent“, à “semer l’Evangile“ à travers leur “témoignage“ et la “parole“.

''Révolutionnaires !''

Je ne comprends pas les communautés chrétiennes qui sont fermées“, a confié le pape avant de s’exclamer: “Dans l’Evangile, il est beau le passage qui nous raconte que le berger revient et s’aperçoit qu’il lui manque une de ses 99 brebis et part la chercher… frères et sœurs, mais nous en avons une seule, il nous en manque 99 !“

Nous devons demander au Seigneur la générosité, le courage et la patience pour sortir et annoncer l’Evangile“, a poursuivi le pape, reconnaissant que c’était “difficile“. Déclenchant ensuite applaudissements et rires, le pape a alors lancé : “Il est plus facile de rester à la maison avec notre unique brebis, pour la brosser et la caresser, mais nous les prêtres et tous les chrétiens, le Seigneur veut que nous soyons des pasteurs, pas des brosseurs de brebis !“

Il y a eu beaucoup de révolutionnaires dans l’histoire, mais aucun n’a eu la force de la révolution apportée par Jésus, une révolution (…) qui change en profondeur le cœur de l’homme“, a encore affirmé le pape face à une salle d’audiences noire de monde et enthousiaste. “Dans l’histoire, les révolutions ont changé les systèmes politiques, économiques, mais aucune n’a vraiment modifié le cœur de l’homme“, a relevé le pape avant de soutenir que “la vraie révolution, celle qui transforme complètement la vie“, avait été accomplie par Jésus, à travers sa résurrection.

Citant son prédécesseur Benoît XVI, le pape François a alors assuré que cette révolution était “la plus grande mutation de l’histoire de l’humanité“. Et le pape de lancer : “Aujourd’hui, un chrétien, s’il n’est pas révolutionnaire, n’est pas chrétien !“

''Une tête d’image pieuse''

Ici, si quelqu’un n’est pas un pécheur, qu’il lève la main“, a encore lancé le pape François en déclenchant des rires dans la salle des audiences et avant de préciser que “nous sommes tous pécheurs“, sauvés cependant du péché par “la grâce de Jésus-Christ“. “Pour être saint, il n’est pas nécessaire d’avoir une tête d’image pieuse“, mais “il faut accueillir la grâce“, a poursuivi le pape en déclenchant d’autres éclats de rires.

Plus grave, il a invité les fidèles romains à penser à ceux “qui vivent sans espérance“ dans la capitale italienne et “cherchent le bonheur dans l’alcool, la drogue, les jeux de hasard, le pouvoir de l’argent, une sexualité déréglée, mais sont encore plus déçus et, parfois, passent leur rage envers la vie dans des comportements violents et indignes de l’homme“. Le pape François, alors, a invité à penser à “tous ces jeunes qui ne trouvent pas de sens à leur vie“ et se suicident.

Lors de cette longue improvisation, le pape a également fustigé les “chrétiens découragés“ et “tristes“ dont “on se demande s’ils croient au Christ ou en la déesse des plaintes“. Assurant que “le monde n’est pas pire qu’il y a cinq siècles“, le pontife s’est moqué de ceux qui se plaignent de la jeunesse d’aujourd’hui - “ah les jeunes !“ - et a souhaité des chrétiens avec une bonne dose de “courage“ et de “patience“. Comme à son habitude, il a également évoqué la menace du diable.

Le pape a enfin lancé cette interrogation : “Nous, disciples du crucifié, pouvons-nous refuser d’aller en ces lieux où nul ne veut aller de peur de se compromettre et du jugement des autres, reniant d’annoncer à nos frères la Parole de Dieu ?“. Et de conclure avec une dizaine de “n’ayez pas peur“. “N’ayez pas peur de l’amour de Dieu“, a demandé le pape, ou encore “n'ayez pas peur de sortir de vous-même''. >>

(Apic)

 

Commentaires

"JUGES-ARBITRES"

> "Juges-arbitres" : ravage du libre-examen dans l'esprit du catho français depuis quarante ans. Il juge les cardinaux, les évêques et les papes comme s'il avait des lumières particulières. En fait il ignore sa propre religion. Il croit que "la vraie Eglise" serait celle qui bénirait ses petites idées à lui.
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Écrit par : girolamo / | 15/10/2014

PAS UNE LIGUE DE VERTU

> au lieu de "prendre position" (?) sur des rumeurs déformantes, les catholiques pourraient se souvenir qu'ils ne sont pas une ligue de vertu mais qu'ils sont... catholiques croyants en l'Esprit Saint dans l'Eglise. Un synode ou concile débouche sur des orientations au terme de travaux qui peuvent être longs et sont inspirés.
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Écrit par : laurent vingtras / | 15/10/2014

De l'Esprit Saint dans l'Eglise...

> comme l'écrit Laurent Vingtras je crois à au rôle et l'inspiration de l'Esprit Saint dans les travaux du synode.
Cependant, il ne faudrait pas "prendre à la légère" la communication, dans et en dehors de l'Eglise, d'orientations qui pourraient etre mal-interpretées (y compris à l'intérieur de l'Eglise) et aller dans sens contraire à celui soutenu par le Saint Esprit.
Qu'Il nous en préserve.
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Écrit par : Helmut / | 15/10/2014

> merci de cet assentiment, mais nous ne sommes absolument pas en position de juger du travail d'évêques et de cardinaux, surtout quand ledit travail est un document... de travail, provisoire et destiné à être modifié ou abandonné ou quoi que ce soit d'autre.
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Écrit par : laurent vingtras / | 15/10/2014

TEST

> Question à 3 francs : pourquoi communiquer un document de travail??? Si ce n'est pour "tester" l'opinion? Cela me paraît bizarre comme méthode.
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Écrit par : Maud / | 15/10/2014

Incohérence du pape ?

> Le pape François invite les fidèles à penser à ceux “qui vivent sans espérance“ dans la capitale italienne et “cherchent le bonheur dans l’alcool, la drogue, les jeux de hasard, le pouvoir de l’argent, une sexualité déréglée, mais sont encore plus déçus et, parfois, passent leur rage envers la vie dans des comportements violents et indignes de l’homme“.

Mais d'où vient cette rage ? D'un libéralisme des mœurs qui ravage les familles et d'un système économique qui exclut la majorité de la population, notamment les jeunes.

Les propositions pastorales inscrites dans la Relatio post disceptationem demandent de reconnaitre les éléments positifs de ce libéralisme des moeurs.

Quel est la prochaine étape ? Reconnaître les semina verbi dans les monopoles capitalistiques ?

PAC



[ PP à PAC :
Non. Il faut arrêter de prêter à ce document des idées qui n'y figurent pas. Où lisez-vous, dans l'instrument de travail, qu'il s'agisse de reconnaître les éléments positifs "du libéralisme des mœurs" ?
Ce n'est pas du tout la perspective du synode. Il cherche à évangéliser des personnes ; donc, à rejoindre les personnes qui vivent loin des normes pieuses : c'est-à-dire la très grande majorité de la population.
C'est la seule mission que Jésus-Christ donne à ses disciples dans les évangiles. (Relisez-les : vous y trouverez des paroles qui ressemblent plus à du François qu'à du Zemmour).
Et si vous pensez vraiment que l'Eglise va se mettre au service des "monopoles capitalistiques", vous faites une erreur ; je vous suggère de lire l'exhortation apostolique 'La Joie de l'Evangile', paragraphes 53 à 64. ]

réponse au commentaire

Écrit par : PAC / | 15/10/2014

À TORT ET À TRAVERS

> il me vient une prière :
"Mettez, Seigneur, une garde à ma bouche et une barrière à mes lèvres.
Que mon coeur ne tombe pas en de mauvaises paroles et en de vaines excuses à mes péchés"
Parler à tort et à travers voilà bien la mauvaise manie de notre temps et celà n'épargne pas, bien au contraire, tous les cathos théologiens autoproclamés qui sévissent sur la toile.
Pour ma part, connaissant mes mauvaises tendances, j'ai décidé de m'abstenir dorénavant de lire le moindre commentaire sur un sujet qui semble exarcerber tous les fantasmes. Depuis, je dors comme un bébé sur le sein maternel. Advienne que pourra, ma sainte mère veille.
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Écrit par : gdecock / | 15/10/2014

LES VAUTOURS

> Les vautours de droite et de gauche glapissent autour des rumeurs de controverses au synode. Ils font leur métier de vautours. Le catholique, lui, sait qu'il y a toujours eu des démêlés dans les synodes et conciles, et pourtant leur oeuvre se développe au fil des siècles avec une continuité surnaturelle. Mais les vautours s'en foutent.
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Écrit par : Quiniou / | 15/10/2014

L'AVIS DU CARDINAL TAGLE

> Deux éléments de prise de recul par rapport aux divisions publiques et franches entre pères synodaux :

- George Weigel : "Le pape voulait une discussion franche et il l'a eue" :
http://www.famillechretienne.fr/croire/pape-et-vatican/tout-ce-qu-il-faut-savoir-sur-le-synode-de-la-famille-151944/le-synode-au-jour-le-jour/george-weigel-le-pape-voulait-une-discussion-franche-et-c-est-exactement-ce-qu-il-a-eu-152488

- Cardinal Tagle : là c'est du très très haut niveau :
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/pour-le-cardinal-luis-antonio-tagle-l-annee-qui-vient-va-etre-cruciale-15-10-2014-57009_16.php
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 15/10/2014

CURIEUX

> Il est curieux que ce soit ceux qui ne veulent pas du catholicisme, du Pape, qui en dénient toute importance, qui voudraient les rejeter dans les oubliettes du passé ; qui essayent à toute force de tirer la couverture de tout ce qui attrait du catholicisme vers eux, en essayant de faire dire aux cathos ce qu'ils ne disent pas, comme s'il pouvaient en retirer de la gloire.
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Écrit par : franz / | 16/10/2014

FROSSARD

> Un sourire : il est d'André Frossard, un de mes auteurs favoris. Commentant la parabole de la brebis perdue, il fait remarquer que, dans l'Évangile, le berger la ramène tout joyeux sur son épaule pour la réunir au troupeau ; mais aujourd'hui, le pasteur court après la brebis perdue... et se perd avec elle dans la nature.

JCA


[ PP à JCA - Avez-vous l'impression que le pape se perd ? Je ne crois pas que ce soit le cas... Et je ne crois pas que Frossard l'aurait pensé. ]

réponse au commentaire

Écrit par : jean-claude Alleaume / | 16/10/2014

MAL COMPRIS

> Oh ! Pardon. Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire ! En prenant des raccourcis, on s'expose à être mal compris. J'aurais dû écrire : "les pasteurs" (dont je suis) se perdent aavec la brebis dans la nature, faute d'avoir les yeux fixes sur l'enseignement de l'Église.
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Écrit par : Jean-Claude Alleaume / | 17/10/2014

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